SNUFF (Première nouvelle)

Bon, je vous présente ma première nouvelle. Pour le moment seul le chapitre 1 est fini. Je mettrai l'avancement de mon travail au fur et à mesure. N'hésitez pas à critiquer, c'est ma première nouvelle.



Snuff

Prologue:

La sueur dégoulinait sur son visage, sa longue chevelure trempée entravait sa vision et son souffle dégageait une forte odeur de sang.
Le cadre est posé, un contexte bien horrifique. Le lecteur s'imagine déjà toute une clique de psychopathes aux trousses d'un jeune fille presque dénudée. Et je dois dire qu'il n'est pas loin de la vérité. Mais avant de finir dans de tels clichés, je me dois de vous raconter cette histoire terrifiante.

Chapitre 1:

Les couloirs de l'hôtel étaient sombres, la lumière d'une couleur ocre éclairait les lieux et les murs suintaient de tous les cotés.
Dès qu'elle y eut pénétré, Mary sentit qu'elle aurait du boulot. Et quel boulot ! Ce n'était pas un hôtel, mais un véritable squat ! L'entrée était peut-être le seul endroit "potable" de la bâtisse. La vision que l'on avait en entrant était celle d'un long couloir où le sol était recouvert d'un affreux tapis rouge - maintenant devenu marron.
Quelques mètres plus loin, un grand hall lui faisait face. Une imposante statue rouillée, représentant un chevalier en armure, était disposée entre deux majestueux escaliers qui grimpaient vers l'obscurité de l'étage supérieur. Sur les murs, des peintures craquelées présentaient les anciens propriétaires.

Dans chaque bras, Mary portait une mallette. Vous savez, le genre de mallette qui contient soit un revolver calibre 44 avec silencieux pour les meurtres discrets, soit un système de comptage pour une bombe atomique achetée au marché noir. En résumé, c'étaient d'imposantes mallettes métalliques que seul un homme -ou une femme vraiment très forte- aurait pût transporter. Malgré le fait qu'elle soit forte et trapue, Mary était une jolie femme. Elle ressemblait à l'image que l'on se fait de la vielle paysanne de campagne: grande, robuste, cheveux châtains en queue de cheval et un air renfrogné qui laisserai penser à n'importe qui qu'elle serait prête à le manger.
Que de préjugés, elle était une femme simple et bien aimable qui se contentait de faire son travail. Son travail ,tiens, parlons en.
Elle faisait, depuis près de trois ans, des restaurations complète de certains manoirs visant à devenir des hôtels de luxe. Cette tâche, elle l'effectuait sans aucun aide. Là où trois hommes auraient été nécessaires, elle passait seule et était presque aussi rapide. Elle abattait un travail titanesque.

Elle déposa ses deux mallettes et jeta un bref coup d'œil autour d'elle comme pour juger de la situation. Les murs décrépis avaient besoin d'être repeints, le sol décrassé, et même le plafond devait être nettoyé. Quel travail ! Jamais de toute sa vie elle n'avait eut affaire à un tel chantier, mais l'argent promis à la fin en valait largement la chandelle.
A l'intérieur de ces mallettes, étaient entreposée toute une série de produits chimiques servant à l'entretient d'une maison ( ou d'un château).
Le long travail commença...

Chapitre 2:

Les journées défilaient sans que le résultat du travail ne soit visible. Mary était, de jour en jour, rattrapée par la fatigue et le besoin d'aide. Il faudrait bien s'y résoudre un jour ou l'autre, le chantier était infaisable. Bien qu'elle eût fait de son mieux, à courir partout en examinant et réparant chaque problème, elle dût appeler du renfort. Les casque bleus du nettoyage venaient à sa rescousse. Un seul coup de fil fut suffisant pour trouver quelqu'un, le montant du salaire attisant la convoitise.
Le soleil, haut placé dans le ciel, posait tel un mannequin lorsqu'un jeune homme se présenta au manoir. Grand, menu et appétissant, tels aurait on pût le décrire. Son visage fin, laissait paraitre quelques grains de beauté, qui, à certains endroits disparaissaient sous sa barbe mal rasée. Il était vêtu d'une tunique bleue et d'une casquette "militaire" de la même couleur. Sur sa poitrine était épinglé un badge affichant ces quelques mots: " Billy coghan, superviseur en chef des opérations ménagères". Grâce à dieu ! Son sauveur était là, l'apocalypse n'était plus à craindre.
Deux semaines passèrent et le rez de chaussé commençait à prendre forme. La crasse incrustée dans le sol de granite avait été extirpée ,non sans peine, et les murs furent décapés puis, repeints d'un blanc immaculé. Une carpette bleue cendrée avait remplacé le vieux tissu , couleur excrément, servant de tapis. Lorsque au bout de quelques jours, le hall fût enfin prêt pour les dernières finissions, Billy la laissa pour commencer le travail du premier étage.

Dehors, en face du manoir, se trouvait un vaste jardin qui faisait penser à une parcelle d'Amazonie. Les plantes ne faisaient pas de racisme, mélange de couleurs et de senteurs, ce jardin était un vrai bonheur. Certes ce n'était pas Versailles, mais, un charme évident ce dégageait de ce cafarnaum. Au fond, près d'un grand cerisier, se trouvait la cabane à outils qui avait été transformée en habitation, le temps de la rénovation. L'intérieur ressemblait à un bidonville d'inde, crasseux, poussiéreux, insalubre. Malgré cela, les deux ouvriers y dormaient sans dégout, mais un seul lit avait servi ces derniers jours.

Depuis plusieurs jours, Billy n'avait pas montré le bout de son nez. Mary, qui était restée pour faire les dernières finissions du rez de chaussé, ne s'en était pas inquiété avant le troisième jour. Elle décida de passer voir si tout allait bien. En entrant dans le futur hôtel, elle sentit une atmosphère pesante, surement son esprit qui lui jouait des tours. Les escaliers craquaient sous son poids, la partie sombre et délabrée de la battisse apparaissait à chaque nouveaux pas. En haut, un couloir sombre desservait trois portes. La première, sur la droite, était fermée à clé. La deuxième ressemblait à une chambre, un vieux lit déglingué et une imposante armoire du XIXème siècle trônaient au fond de la pièce. La seule fenêtre était camouflée par un hideux rideau rayé, rouge et blanc. Elle continua son exploration jusqu'à arriver devant une grande porte, en bois de noyé, légèrement rongée par les termites et l'humidité. Sa main glissa doucement jusqu'à la poignée en porcelaine, la tourna. La porte s'entretailla légèrement. D'une petite poussée elle dégagea son obstacle qui s'ouvrit dans un long grincement aigu. Dans la pièce, un grand lit était accolé au mur. La fenêtre grande ouverte lassait échapper une brise mortuaire. Et sur le sol, Billy dormait dans un liquide rougeâtre, la mort semblait bien vivante.
La jeune femme, telle une statue de marbre, resta pétrifiée. La bouche close, comme un lettre par la cire, laissait échapper quelques sons de terreur. En face, sur le mur, deux ombres affichait son destin. La plus petite représentait un femme figée, les bras pendus comme d'insignifiant lambeaux de chaire. L'autre, plus imposante, exerçait un grand mouvement vers la première avec ce qui ressemblaient à une batte de baseball.