LND ~ Résistance

Artiste : Le Noyau Dur
Album : Résistance
Genre : Neo Metal / Hardcore


1. Avant Que le Soleil
2. Résistance
3. L'ère de Rien
4. Criminel
5. Volonté et Courage
6. Héritage
7. D'autres Mondes
8. "N"
9. L'herbe Verte
10. L'ermite
11. En Devenir
12. Virtualisés
13. Ensemencer le Monde

Un album qui date, certes. Mais un album que j'aime beaucoup, aux textes magnifiques mélangeant mélancolie, philosophie et critique de la société. Je vais commenter cet album chanson par chanson mais en tenant compte des paroles cette fois. LE NOYAU DUR ou LND est un groupe qui se définit comme "une créature musicale hybride de caractère". On retrouve des membres de DOLL BOX, SHERKAN et de BLACK BOMB A. Le fait que j'adore ce groupe vient des textes de Djag essentiellement. Résistance est leur deuxième opus, plus travaillé et plus diversifié que le premier bien que les deux albums se valent, mais le chant est mieux maîtrisé sur cet album.


Avant que le Soleil : On commence l'album par une splendide chanson au rythme lent mais aux guitares saturées metal. Cette balade lyrique démarre fort avec ses paroles dénonçant le propre de l'Homme visant essentiellement ses actes. D'un point de vue métaphysique ("croyance", "âme"), Djag pose la question si un jour l'Humanité sera pardonnée pour ses agissements par l'entité en laquelle ils croient. La première fois que je l'ai écouté, j'ai été tout de emballé par sa mélodie et par la beauté des paroles ; un véritable poème que je vous ai retranscris d'oreille, mais il y a un passage assez peu audible mais je vous fait part de lyrics que vous ne trouverez pas sur internet.

Spoiler:

Résistance : Après une courte intro à la basse, on retrouve le LND du premier opus avec la voix que l'on connait bien de Djag. Le morceau est donc agressif, ce qui se rattache bien au titre et au message qui veut faire réveiller le peuple face à tous les maux de la société. Parmi eux : le pouvoir, la dépendance, l'exploitation, l'ignorance, la religion, la Nation, le commerce, le culte de l'or... qui sont qualifiés de "faiblesse" et de "démons". Ce que la chanson critique, c'est que la masse est soumise et dépendante à ces maux. Ajoutez à cela que musicalement, ça donne envie de bouger et de gueuler "Résistance" avec Djag.


L'ère de Rien : Morceau assez polyvalent entre un slam sur une petite mélodie et un cri sur rythme à la one again. Les paroles sont basées sur la philosophie de Kant où l'Homme doute de tout. Les paroles sont vraiment pessimistes, mais elles incitent à la réflexion à dire qu'il n'y a plus d'espoir, que l'Homme est condamné et que c'était inévitable à cause de l'avidité de celui-ci.

Spoiler:

Criminel : L'un des morceaux les plus couillus de l'album, rien que l'intro pousse au circular headbanging. Agressivité pour montrer la volonté qu'on eu certains hommes considérés comme "marginaux" par leurs idées, à avoir voulu vulgariser leur savoir. Sont cités Galilée, Gandhi, Socrate, Nietzsche.. En effet, pour faire bouger la société il faut lui montrer ce qui ne va pas et forcément ça dérange, à commencer par les lois qu'il faut régulièrement amender car elles deviennent vite obsolètes.

Spoiler:

Volonté et Courage : Intro ma foi un peu bizarre, mais ça se rattrape bien une fois le couplet amorcé. Morceau agressif, mêlé de distorsions des guitares propices aux pogos. En même temps le message est clair, pour s'affirmer il faut bouger et quoiqu'il arrive, toujours se relever pour continuer. Un beau message.

Spoiler:

Héritage : Un des meilleurs morceaux, aux paroles engagées et tellement vraies, sur comment la civilisation va finir : dans l'oubli. Musicalement ça se tient, ça passe même tout seul, c'est fluide sans coupure où la chanson s'écoule comme de l'eau. De plus, Djag adopte sa voix la plus grave, accompagné de chœurs lors du refrain.. tout simplement un chef d'œuvre. Aller, je vous retranscris aussi ces belles paroles, mais bon y'a certains passages assez durs à entendre.

Spoiler:

D'autres Mondes : Je trouve cette chanson plus pauvre que le reste, bien que la mélodie fait penser à un voyage, en harmonie avec le titre. Les paroles dénoncent deux mondes : celui du mensonge et le monde réel que l'élite cherche à nous cacher. C'est un morceau auquel je n'ai jamais vraiment accroché, sans doute que la chanson ne me parle pas aussi bien musicalement que textuellement.


"N" : Un petit jeu de mot pour une chanson où les paroles sont fortes semblables mais plus approfondies que Le Genre Humain de SARKAZEIN. L'Homme a peur de l'inconnu et quand il a peur il devient agressif. Aussi quand il est agressé, il répond par la violence, d'où la phrase clé de la chanson "On pratique toujours l'escalade de la violence" et surtout "Contre qui et pourquoi ?". Musicalement, le rythme est répétitif et vite lassant, ce qui fait perdre un peu le charme du morceau.

Spoiler:

L'Herbe Verte : Grande surprise, cette piste est "l'ovni" de l'album car il s'agit ici d'un slam. La mélodie est simple, calme. Djag utilise l'image d'une petite fille qui se fait violer pour montrer qu'on se fait baiser par derrière par la société alors qu'elle veut nous faire croire que tout est rose (l'herbe verte dans laquelle je petite fille saute à la corde). 'Fin.. c'est ce que je comprends du texte.


L'ermite : On passe dans un registre un peu psychédélique avec cette chanson où le chant est surprenant. L'ensemble est généralement calme, racontant que l'homme qui décide de vivre en ermite est celui qui a eu l'expérience de la civilisation et qui en a été déçu car il a comprit qu'elle n'était pas ce qu'elle veut nous faire croire. Du coup, s'isoler du monde est comme un "recommencement". Cependant, les passages un peu plus énervés sont bien maîtrisé, fluide et se laisse écouter sans problème.


En Devenir : Voici le morceau le plus couillu de l'album. Couplets avec sa voix old-school, refrains bien growlé et final au cri aigu interminable, un véritable bijou polyvalent regroupant tout ce que Djag peut faire vocalement. Ce que le texte veut dire, c'est que l'homme est son propre ennemi et victime de son propre progrès technologique à vouloir "atteindre ses limites" à chaque fois repoussées.


Virtualisés : Ou comment tout ce qui est électronique en prend plein la gueule. Se fondre dans le monde virtuel est une perte de son identité à s'en forger une à travers son "avatar". Les jeux de mots fusent à volonté à en "formater les esprits" et à "modéliser les corps". Du côté de la musique, c'est bien ficelé. Les riffs sont simples mais efficaces et les effets sonores sont typiques d'un film de science fiction. Le final est épic entre les chœurs et la mélodie qui fusionnent parfaitement pour donner un excellent résultat.


Ensemencer le Monde : L'on termine cet album par une magnifique balade voulant que l'Humanité recommence à zéro mais que malheureusement tout cela reste utopique et n'est qu'illusion. J'admire ces paroles parce que la métaphore de l'eau y est bien trouvé. Même si ça fait un peu hippie écolo sur les bords, il est vrai que la seule solution pour changer le Monde est de se bouger le cul et de gueuler.

Spoiler:

Résistance est un album très diversifié, offrant morceaux hargneux (Criminel, En Devenir) et balades lyriques (Avant que le Soleil, Ensemencer le Monde). Les compos sont personnelles, propres à Djag qui utilise LND pour exprimer sa vision du Monde. Si je devrais vous conseiller des chansons, ce serait Avant que le Soleil, Criminel, Héritage, En Devenir, Virtualisés et Ensemencer le Monde.
Vous retrouverez plus d'infos sur le groupe sur le forum ou sur leur myspace.



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