Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud [Film]

Coup de tête est un film de Jean-Jacques Annaud donc,sorti en 1979, écrit par Francis Veber, et dont la tête d'affiche est Patrick Deweare. Il se propose une investigation sans complaisance dans le milieu du foot de province.

Citation :

François Perrin est ailier dans l'équipe réserve de la ville de Trincamp, où tout est football. Lors d'un entraînement il bouscule, de façon légale, Berthier, le joueur vedette du club. Cet incident lui vaut l'exclusion d'abord de l'équipe, puis de l'usine, dont le patron est aussi le président du club.

Alors qu'il s'apprête à quitter la ville, il devient le pigeon idéal pour endosser un viol commis en réalité par Berthier. Victime d'un faux témoignage, François est mis en prison.

Au cours d'un déplacement pour un match important de la Coupe de France, le car des joueurs de l'équipe finit dans le fossé après un accident. Le Président du club fait le compte des blessés et il manque un bon joueur si l'équipe veut gagner le match. D'évidence, un homme ferait parfaitement l'affaire : François Perrin.

François est alors sorti de prison pour l'occasion et fait gagner son équipe en marquant le but de la victoire.

Il devient ainsi le héros local et, profitant de sa soudaine notoriété, François Perrin décide de se venger...

Synopsis tiré de la page wikipédia.

Ce film est réjouissant à plus d'un titre : comédie débridée, courte et rythmée, il délivre son lot de scènes hilarantes; magnifiquement distribué (l'excellent Deweare n'est pas des moindres, non plus que Jean Bouise, al dente dans son rôle de patron coincé et manipulateur, avec la participation clin d'oeil de Robert Dalban), il est puissamment interprété; et finalement, alors que le foot nous envahit une nouvelle fois fois malgré nous, c'est une sotie lucide, tant sur le milieu footballistique que sur les moeurs de province de l'époque.

Malgré ses presque trente d'âge, cette oeuvre est remarquable d'actualité. Bien sûr, le Coup de tête de Perrin sur Berthier n'est pas sans évoqué le fameux "coup de boule" de l'ancien numéro dix des bleus. Mais ce n'est qu'anecdotique. Car plus intéressant, le film met déjà en lumière la collusion entre sport et affaires. Ainsi, le président du club n'est autre que le directeur de l'usine la plus importante de la région, qui emploie la majeure partie de la ville de Trincamp. La bêtise, tant des footballeurs, que de leur encadrement, est futisgée, ce qui donne lieu à quelques scènes mémorables. La lâcheté des notables est passé à la moulinette, ces êtres veules, vulgaires, changeant de veste dès que le vent tourne pour eux. Magnifiquement illustrée aussi, la manière dont un joueur anonyme, besogneux obscur, se retrouve projeté sur le devant de la scène du jour au lendemain, et même en quelques heures, à la faveur du match de leur vie, et de quelques gestes réussis. Remarquable aussi la description des moeurs des supporters, rapidement abordée certes. Une belle plongée dans la "beaufitude".

En définitive, un petit bijou d'humour que cette chronique sociale débridée, dénonciation de la bêtise, de la corruption et de la lâcheté du milieu du foot. Une excellente surprise, que je vous recommande !

Ah j'en ai entendu bien de ce film mais honnêtement, je ne l'ai jamais vu. Je penserai à corriger ça si je le trouve sur le net.