ChroniqueENDGAME – Megadeth Allez, on n'se moque pas hein ? Je voulais écrire une chronique depuis longtemps et forcément, pour ma première, il fallait que ça soit sur un album de Megadeth héhé. Mon choix a failli pencher pour Rust In Peace mais j'ai finalement opté pour leur dernier opus. Bonne lecture.(01) Dialectic Chaos
(02) This Day We Fight!
(03) 44 Minutes
(04) 1,320
(05) Bite The Hand
(06) Bodies
(07) Endgame
(08) The Hardest Part of Letting Go...Sealed With a Kiss
(09) Head Crusher
(10) How The Story Ends
(11) The Right To Go Insane
C'est après nous avoir pondu un
United Abominations pas mauvais, mais pas transcendant pour autant (rappelez vous, cette reprise de
A Tout Le Monde aux côtés de Cristina Scabbia qui en a déçu plus d'un...), que l'on peut dire que Megadeth est clairement revenu en force ici avec ce nouvel album tant attendu:
Endgame. On aurait pu le redouter, car les inconditionnels du vieux Megadeth ont sans doute commencé à lâcher l'affaire depuis
Risk, où la tournure musicale est bien différente du speed auquel on a été habitué auparavant. Pourtant,
Endgame ne nous déçoit pas. C'est un peu une reprise du son old-school que l'on aime tant, mais modernisé. Ça envoie du lourd, et ça fait du bien.
L'album commence fort et sans pitié avec un
Chaos Dialectique, chanson instrumentale efficace qui nous laissera toujours sur le cul du début à la fin, où Mustaine et Broderick nous offrent une brochette de riffs et solos délicieusement bons. En clair, une bonne entrée en matière de 2 minutes 25 (trop courte, je me le répète sans cesse!) qui annonce clairement la couleur: l'album se veut rapide, puissant et loin du gnangnan de certaines chansons dont
Risk est composé, par exemple.
Ceci ne va bien sûr pas sans nous rappeler au moins un peu ce cher
Rust In Peace, et c'est un bon point pour
Endgame d'être comparé à l'album qui est presque toujours considéré comme le meilleur du groupe. S'il ne l'égale peut-être pas, au moins il s'en rapproche au niveau de la qualité. Parce que oui,
Endgame est un album parfaitement travaillé et soigné, cela se ressent.
On poursuit avec
This Day We Fight! qui ne nous laisse pas une seconde de répit et nous fait inconsciemment headbanguer comme des fous (je vous jure, j'me fais avoir à chaque fois!), et
44 Minutes -chanson dont le début mélodieux nous envoute déjà, et que l'on retrouve avec plaisir au refrain- qui retrace l'histoire d'un braquage de banque quelque peu... sanglant. Mais c'est là toute la trame de l'album. Si ce n'est du sang, tout au moins c'est de la violence, la contestation d'un système qui ne plait visiblement pas à Mustaine puisqu'il semble le comparer à un système totalitaire -oui, vous savez, la dictature, ces choses là-. Il va jusque là, et l'impression se confirme dans la chanson éponyme :
Endgame, qui nous fait vibrer au passage de ses solos incisifs d'une fine précision. Et cette voix propre à Mustaine... hargneuse et qui ferait presque froid dans le dos parfois (lorsqu'il cingle «All rights removed, you're punished, captured, and enslaved. Believe me when I say, this is the endgame!»), mais qui nous offre en même temps une prestation juste, qui ne déborde pas dans le «too-much». Du tout bon, en somme.
Et comment chroniquer
Endgame sans évoquer
Head Crusher ? Premier single, premier extrait en écoute avant la sortie de l'album... première grosse claque. Sûrement la chanson la plus violente et celle que je me suis le plus passée en boucle. Une tuerie (c'est l'cas d'le dire) et la plus illustre, selon moi, de la rapidité dont se réclame l'album. On y retrouve l'agressivité de Megadeth avec délice, dans un refrain court mais impérieux, et une rythmique sèche et efficace. Mais revenons donc à nos comparaisons à
Rust In Peace avec la chanson
The Hardest Part of Letting Go...Sealed With a Kiss, dont la longue introduction (1mn42 exactement) peut rappeler celle de
Five Magics (avoisinant les 2mn04) à la différence près que cette première y introduit du chant. Mais quoiqu'il en soit elle nous plonge dans la même ambiance malsaine, angoissante, où des synthés ont même été introduits de façon ingénieuse pour rajouter un côté «ballade» presque insalubre et qui donne des frissons. Ce sentiment se confirmera tout au long de la chanson, que l'on peut facilement qualifier d'envoûtante et assez addictive.
Pour finir, on termine l'album en beauté avec
The Right To Go Insane qui nous présente une intro à la basse nous noyant déjà dans un malaise palpable. La chanson semble retracer l'histoire d'un citoyen Américain moyen, banal, au bord du gouffre et que la vie dépasse, et elle nous plonge en spectateur au cœur de cette tension effroyable, avant de nous offrir un final d'à peu près une minute de solos encore une fois réussis avec brio.
En conclusion,
Endgame est sûrement l'un des meilleurs albums que Megadeth ait pu nous pondre depuis ceux qui secondent
Cryptic Writings. Un bon retour aux sources, à cette époque où le groupe vivait ses heures de gloire et son apogée. Sûrement que lors de la fin de la première écoute, on reste un peu confus quant à différencier les différentes chansons, mais il faut persévérer car au final on ne regrette pas l'excellence de l'album. Du Megadeth comme on l'aime, et qui nous avait bien manqué.
Alors chers gens, si vous ne l'avez toujours pas écouté depuis sa sortie en Septembre 2009, jetez vous dessus !!
S'il fallait donner une note... allez, restons objective et mettons de côté notre fanatisme aigu : 15,5/20, approchant beaucoup le 16 tout de même (ouais bon, c'est dur de mettre le fanatisme de côté.
).