1. The Limbs Crucifix
2. Rabid Death's Curse
3. On Horns Impaled
4. Life Dethroned
5. Walls of Life Ruptured
6. Agony Fires
7. Angelrape
8. Mortem Sibi Consciscere
C'est en l'an 2000 que Watain sort son premier album, après deux démos, un EP, et un curieux album live. A l'aude du 21ème siècle, la trinité de Watain commence sa croisade à travers un album haineux, assez "raw" dans son approche musicale et sonnore (même si c'est plus que largement écoutable). Si le groupe a définitivement acquérit sa réputation grâce à Casus Luciferi, déjà avec Rabid Death's Curse ils faisaient parler d'eux dans l'underground. Un groupe prometteur disait-on.
Ce premier méfait se présente donc comme un album de black metal tout ce qu'il y a de plus pur, mais ici, le style épique de Watain n'est pas encore présent. Les chansons suintent la haine et la mort, c'est très rentre dedans, très "rabid" comme le titre l'indique. Pour ceux ayant donc commencer à écouter Watain avec Casus Luciferi, Sworn to the Dark, ou même Lawless Darkness, le dépaysement est de taille.
L'album commence avec "The Limbs Crucifix", un titre très ravageur avec un gros riff dès le départ. On remarque tout de suite que la basse se fait énormément entendre, donnant l'effet d'un bulldozer à la chanson. Sur ce premier album, Watain décide de faire dans l'efficace et la pureté du genre, et ce n'est parfois pas un défaut, par exemple ici, c'est parfaitement maîtrisé, et donc tout à fait jouïssif.
Le second titre fait son entrée, "Rabid Death's Curse", avec un riff hypnotique et une voix narrant des mots incompréhensibles. La chanson est beaucoup moins rapide que la précédente et mise plus sur l'ambiance (du moins au départ), et elle y arrive très bien.
Troisième chanson "On Horns Impaled", la plus courte de l'album, seulement 2.30min. Une chanson que le groupe jouera de nombreuses fois en live par la suite à cause de l'efficacité du riff principal. Donc peut-être la chanson la plus courte de l'album, mais sûrement l'une des meilleures.
"Life Dethroned", débarque avec l'intro du basse vrombissante, mais si le début de la chanson peut laisser penser à une descente dans le rythme des chansons, ça n'est qu'une impression car elle ne tarde pas à de nouveau emprunter ce qui a fait l'intérêt des chansons différente. On trouve un riff pouvant faire légèrement penser à celui de "On Horns Impaled", comme si cela était une sorte de suite. Cependant, sur ce titre, Watain utilise ce qui sera une de leurs marques de fabrique pour leurs futurs albums, à savoir les break-down, passant d'un rythme endiablé à un autre plus lent.
"Walls of Life Ruptured", le titre suivant, fera sûrement des heureux parmis les batteurs puisque dans celui-ci, Watain utilise toute une pallette de rythmique assez différentes. C'est d'ailleurs à mes yeux un peu le seul intérêt de cette chanson car elle ne marque pas vraiment les esprits, n'arrivant pas particulièrement à se distinguer des précédentes.
"Agony Fire", enfin une chanson mid-tempo ! Jusque là, H. le batteur du groupe s'était contenté d'alterner blast beat et rythmiques plus lentes, et l'on a enfin droit à un morceau où H. cesse de marteler ses fûts. Bon, il ne peut pas s'empêcher de réutiliser du blast au milieu de la chanson, mais quelque part, c'est presque reposant d'entendre un rythme un peu différent durant l'album.
La septième chanson se nomme "Angelrape", la deuxième chanson la plus courte de l'album après "On Horns Impaled", et d'ailleurs, elle reprend un peu la même structure, à savoir un tempo rapide et un riff très accrocheur, mais Watain y ajoute également un break du plus bel effet, ce qui à mes yeux la rend encore meilleure que "On Horns...".
Le dernier titre, "Mortem Sibi Consciscere" ressemble à "Life Dethroned" avec une intro plus lente, mais ici à la guitare. C'est je pense, le meilleur morceau de l'album (et aussi le plus lent). C'est le plus aboutit musicalement, car même si il reprend les mêmes outils que les chansons précédentes, ils sont ici bien mieux utilisés. Comme quoi, Watain a toujours sû clôre un album en beauté avec un symphonie finale détrônant tout ce qui a été instauré auparavant.
Conclusion, Rabid Death's Curse est un album assez bon, mais très immature comparé à ceux qui suivront par la suite. Même si les titres, prit chacun à part sont bons, ils peuvent devenir très vite ennuyeux écoutés l'un après l'autre, car parfois trop répétitif, même si certains comme "Mortem Sibi Consciscere" arrivent à tirer leur épingle du jeu. C'est un album à écouter, ne serait-ce que pour se rendre compte de l'évolution du groupe, mais aussi parce qu'il est tout de même largement plus écoutable que la plupart des autres albums de black metal qui voient le jour, sans personnalité ni inspiration.