Temple of the dog - Temple of the dog

Bonjour/soir tout le monde,

1990, Seattle. Je suis sur que vous avez déjà deviné de quel type d'album je vais vous imposer à l'écoute. Lorsque des pionniers de la musique Grunge comme Chris Cornell et Eddie Veder se rejoignent pour former un groupe en hommage du colocataire du leader charismatique de Soundgarden, décédé peu avant d'une overdose (Vous avez dit Grunge?), cela peut donner une perle sans égal.

L'album sort en 1991 et sera éponyme, "Temple of the dog", nom tiré d'une chanson de Mother Love Bone ("Man of golden words"), ancien groupe du personnage décédé qui n'en était pas moins que le chanteur (Andrew Wood, cela vous dit-il quelque chose?).

Certes ce n'est pas dans mes habitudes, mais pour vous mettre dans le bain et vous rendre compte de quel personnage on honore la mémoire, voici une petite vidéo de son ancien groupe, Mother love bone :



Passons maintenant à la "critique" de cet album, Temple of the dog.

J'aime particulièrement ces albums qui donnent dès la première chanson le ton du reste, certes c'est une preuve d'un manque de prises de risques certain, mais en même temps on sait à quoi s'attendre, on peut se plonger dans l'album sans avoir peur de toucher le fond. Say hello 2 heavenest une petite tendresse signée Chris Cornell et sa bande (composée d'ancien membres de MLB, devenus membres de Pearl Jam), c'est poignant et on ne peut pas rester insensible et tout particulièrement quand on connait le sens de la chanson. "There is just one thing left to be said, say hello to heaven", c'est juste splendide, doux mais en même temps criant, souffrant. Perdre un proche est un thème récurent dans la musique, mais tout le monde s'y retrouve quand on le fait avec une telle sincérité.

Suit Reach Down, qui a la particularité de durer plus de 11 minutes. Pas fréquent dans la musique Grunge, mais cela passe comme de l'eau tiède, on suit un mal-être certain. Cette chanson est un pur sans faute dans le chef des musiciens et des voix, il faut juste éteindre la lumière, fermer les yeux, hocher la tête quand ça s'accélère et sourire ironiquement en mémoire de votre vie pathétique et de cette utopie que vous carressez un peu plus chaque jour, l'espoir d'un "mieux".

Vient le hit de l'album, Hunger Strike. Pour ceux qui rêvaient d'entendre un duo Chris Cornell/Eddie Veder, voila qui est fait. Eddie a décidement une voix taillée pour dorer de belles mélodies grunge, on s'y prend à penser. Lorsque Chris Cornell vient pousser la voix, on ne peut s'empecher de frissonner, les riffs malsains qui suivent vous enmènent loin de votre chambre, voiture, salon, garage ou je ne sais quelle cellule dans laquelle vous l'écoutez. Imparable.

Pushing forward back est quant à elle plus mouvementée, on imagine bien quelques pogos au milieux de cadavres de bières dans une salle digne d'un mauvais stéréotype amerloque. Call me a dog se radine et assure la première place de pure mélodie de l'album.. Une nouvelle fois on ne peut rester de marbre face à une telle profusion d'émois, de troubles. La chanson esquisse lentement le tableau d'une vie misérable mais que l'on assume pas, une vie de pauvreté et d'amours déchus, classique du genre. " But when it's my time to throw the next stone, I'll call you at all beautiful if I call at all".

Times of troubles est prenante, encore une fois le groupe est une mécanique sans failles, c'est une immersion dans la beauté de la douleur. Wooden Jesus est plus originale, le groupe expérimente musicalement parlant, on essaie de suivre mais on ne sait pas trop à quoi s'en tenir. C'est une bonne chanson mais moins accessible à l'idée d'un plus grand public. You Savior vient avec ses riffs de bon grunge sale et rentre-dedans à sa façon. On se fait le plaisir d'un hochement de tête saccadé, la musique nous rappellant "ce bon vieux temps" qui ne cesse de nous titiller les tympans.

Four walled world, lourd de sens et lent dans le tempos. Chris Cornell nous torture à sa manière et cela ne cesse de me faire regretter le temps ou il chantait avec ses tripes et non pour quelques gus du show-business. On termine la chanson avec un medley guitare-voix "In my fouuur Walled wooorld" qui nous laisse bonne proie pour la dernière finesse de l'album.

Vient donc All night thing. On a envie de partager le malheur de cette chanson, noyée dans la voix de Chris Cornell, la batterie singlante et le piano juste et discret. C'est juste une manière délicate de finir l'album, qui nous laisse en même temps sur notre faim mais en même temps plus seul que jamais.

En résumé, c'est le genre d'album qui ne se note pas. Il est tout simplement unique et est un hommage formidable à un ancien acteur de la scène grunge. On y trouve une déferlante de talents et un sentiment sans pareil en matière de douleur, celui de la perte d'un proche. A écouter absolument pour les amateurs des nineties.

Quelques videos :





(Fait partie de la future tournée accoustique de notre Chris adoré)

Merci de votre attention,
Koma

C'est clairement pas mon genre x) je ne ressent rien de très intense sauf pour Say hello 2 heaven mais c'est parce que tu as bien expliqué le contexte du morceau très mélancolique , cet album m'inspire quand même un très grand respect de part ta chronique très représentative de l'objet et aussi des personnes concernés dans ce CD , peut être devrai-je prendre une grande leçon de Grunge un jour .
Merci pour la superbe chronique Koma ^^

Très belle chronique, j'écoute de suite l'album.

En effet, comme l'a dit Biscuit Mou, c'est une excellente chronique ! Well done.

Je ne connais vraiment pas très bien Temple Of The Dog, ça fait un moment que je pense à rattraper ça. Je pense donc me procurer cet album parce-que vu ce que tu en dis je crois qu'il n'y a que très peu de risques que je sois déçu ! Surtout que je ne suis pas difficile dans le genre.

Je m'écoute ça au plus vite !

J'ai écouté quelques chansons pour le moment, la voix de Cornell est toujours un délice à écouter... Beaucoup d'émotions passent dans ces chansons, en bon fan de grunge, je ne peux que apprécier. Merci de la découverte mec.

Merci les gars ça fait vraiment plaisir

Ben Biscuit, dans un sens une leçon de Grunge peut pas faire de mal, dans l'autre si c'est pas ton genre on va pas trop insister, disons que quelques chansons isoler peuvent, j'en suis certains, te faire vibrer =D

BMax j'espère que ça t'plaira, et Hellsass content que ce soit l'cas

C'est un de mes albums préférés depuis très longtemps Très sympa la version acoustique de Cornell

Un album que j'adore ! Chronique qui lui convient parfaitement !