Bestial Holocaust - Temple of Damnation (2009)

Bestial Holocaust, groupe de Thrash/Black Metal originaire de Bolivie et formé en 1999 multiplie depuis 2003 les splits et EP dont l'album "Final Extermination" de 2006 diffère très peu de ce dernier album "Temple of Damnation" engendré en 2009 par les instincts les plus lubriques de 4 membres composant le line-up actuel. Sonia Sepulcral s'occupe des vocaux, un certain Satanel de la guitare, Lord Mephisto de la basse et Loki Antigod Devastator de la batterie.

Tout d'abord, la pochette frappe par son caractère dionysiaque et pervers. L'artwork est totalement orgiaque et reflète parfaitement le contenu musical de l'album.
Dès les premiers instants, "Witches Sacrifice" démarre sans compromis. La voix féminine de Sonia Sepulcral se situe à des années lumières des miévreries romantiques de groupes tels que "Cradle of Filth". Rauque et rude, elle déclame des refrains typiquement Thrash Metal sur un rythme Black Metal éffréné. Cependant certains trouveront la batterie plus molle sur ce titre par rapport au reste de l'album.
Le second track "Rito final" est l'un des plus jouissif. Le rythme est toujours aussi débridé et la voix de Sonia Sepulcral se perd dans des intonations orgasmiques à l'image de l'artwork. Notons également que la batterie reprend de la puissance, et devient presque martiale.
"Bestial Alcoholocaust" est sûrement la pièce maîtresse de l'album qui n'est pas sans rappeler des groupes cultes de Thrash/Black Metal tels que "Desaster". Elle égare l'auditeur en d'enivrants tourbillons éthyliques.
"Culto al Chivo" s'enchaîne. C'est un titre brutal et fonce-dans-le-tas sans être forcément exceptionnel mais a le mérite d'envoyer du lourd.
"Pasaporte Al Inferno" est le track suivant. Très rituel dans sa forme, il constitue une insulte à toute forme de mélodie et d'art musical en prônant le matraquage musical ains que l'archarnement vocal le plus bestial.
"Oscena Aberracion" débute par de véritables riffs lancinants de tueurs accompagnés par une batterie vicieuse. Le tout s'achève en une belle orgie infernale classique mêlée aux hurlements terrifiés de quelques succubes damnées.
Les mots me manquent pour décrire "Fornication In The Land Of Death", cauchemar indicible à la gloire de la débauche et de la dépravation la plus immodérée. Vocalement, c'est une pluie d'orgasmes qui nous est balancée dans les tympans.
Enfin cette boucherie s'achève dans les règles de l'art avec "Espectros" qui n'a rien d'original par rapport au reste de l'album à part son riff vampirique et froid qui parsème la chanson en éclaboussant tout le travail fourni de sang et le parfumant d'exhalaisons foutriques.

Les seuls mots qui me viennent à l'esprit pour résumer cet album sont "boucherie", "massacre" et "tuerie" bien que j'ai préféré, "Final Extermination" ce dernier vaut néanmoins l'achat!

Selon ta chronique, l'album serai bien une belle boucherie perverse à souhait. Je suis fort intéressé en tout cas. Bonne chronique en passant !

Sympa ta chronique ! J'aime bien le Thrash/Black de manière général. Enfin, j'aime bien tout ce dans quoi il peut y avoir du Thrash, donc...

Cela dit, ça a l'air d'un album plutôt intéressant.