Alors, DaDy est un groupe de metalcore que j'ai connu grace à leur EP
Through The Ashes Of The Wolves où j'ai été agréablement surpris. Même si le groupe cherchait le style qui le correspondait le mieux entre metalcore et deathcore, ce n'est pas cela qui a fait que ce serait de la merde, ils ont tout essayé ce qui se trouvait dans ces style. Et quand je dis tout, ça englobe du chant mélodique au pig squeal en passant du grunt bien gras au growl venant du fond de la gorge. En acquérant leur premier album, je pensais trouver la même chose. Bah non le groupe a complètement changé de style et offre un metalcore mitigé à la fois déjà-vu et innovateur.
On commence avec
Supernatural. Pas d'intro pour cet album la musique arrive directement. Pour ce premier morceau, ce n'est pas terrible. Un titre sans vraiment d'originalité, ni d'âme à part entière et le refrain ne passe vraiment pas. Pour ma part, ça commence mal. En espérant que
Hell Eve Hate rattrape le coup, celle-ci s'enchaîne dans la continuité de la première piste... mais reste dans le même timbre bien qu'un peu moins "chiante". Pour le moment, le groupe semble avoir trouvé sa voie à suivre, vu qu'instrumentalement le son est le même et qu'au niveau de la voix, celle-ci n'offre plus de variance et Eddy (chant) semble avoir trouvé son timbre qui restera tout le long de l'album. Passons à
Immersion Inner-Nation où le groupe se réveille enfin et offre quelque chose de puissant qui donne envie de bouger. Ça offre un peu d'espoir pour la suite qui, je l'espère, gardera cette hargne qu'offre cette piste. Puis arrive
15$... Intro superbe, couplets et refrains honorables, solo à la thrash de malade (!!) et outro épique. Sans doute la plus réussie de l'album, il n'y a pas à dire je l'adore et prends du plaisir à l'écouter en boucle. S'il n'y a qu'une chanson à retenir, c'est
15$ qu'il faut choisir. C'est le solo qui fait tout, surtout qu'on ne s'y attendait pas du tout venant d'un groupe de metalcore à ce qu'il nous ponde un solo comme le ferait un groupe de thrash des 80". On se remet de nos émotions avec
Chasing Inside qui me fait tomber de haut. Vraiment lasse comme chanson, quoiqu'en live si ça bouge un peu ça devrait bien passer. La batterie est agressive mais les grattes n'offrent pas la hargne suffisante pour suivre, du moins en studio. Je serai curieux de voir l'ambiance que cette chanson donnera en live pour m'en faire un meilleur jugement. Petit break sédatif entre les deux chansons avec
A Simple Taste Of.... Pour nous réveiller et surprend,
Vice commence avec des riffs de black metal pour enchainer sur du thrash aux accords modernes qui donnent un résultat vraiment pas mauvais du tout. Arrive le refrain bien réussi, tout mélodique en bonne continuité avec la chanson qui nous offre aucun repos. Du bon ça, surtout quand on arrive au solo du même ordre que
15$ mais qui dure beaucoup plus longtemps non pas pour déplaire. Mais pourquoi n'y en a-t-il pas plus souvent des passages comme celui-ci ? Rien à redire sur l'outro... magnifique.
By My Own n'offre rien de novateur, prenez une piste de metalcore comme tant d'autre. Mais contrairement aux deux premiers titres, elle gagne un peu plus d'intérêt grâce à un solo lent qui se laisse écouter. Mais par contre la fin... on ne va pas s'y attarder dessus, à oublier. Arrive
Dare I Say qui commence avec une bonne hargne aux riffs de thrash. Le mieux pour le groupe serait qu'il conserve ce style de musique, surtout pour les soli où celui de cette chanson est très accrocheur. Du côté des instruments c'est du bon, mais la voix aurait pu mieux se poser dessus du coup la chanson y perd en intérêt.
The Everlasting Grace of Mind est un petit break à la guitare calme mais j'en ai connu des meilleurs. Dernière piste,
The Astonishing Fury of Mankind commence calmement. Les couplets sont très bons, mais le refrain laisse à désirer. Dommage ça s'annonçait être une bonne chanson, même le solo n'arrive pas à rattraper les dégâts. Pour un final, je m'attendais à quelque chose de calme ou au contraire de bien bourrin mais aucune différence au niveaux des pistes et la fin me déçoit beaucoup.
15$ aurait été préférable pour finir l'album, mais tant pis.
Avec
The Astonishing Fury of Mankind, DaDy montre qu'il a choisis son style de musique et c'est bien dommage malgré quelques bonnes pistes. Comme à leur EP, je m'attendais à avoir de tout vocalement mais on devra se contenter de deux voix : un grunt crié typique du metalcore et un chant mélodique qui semble trafiqué par ordinateur. Bref, je ne retiens que deux titres de cet album :
15$ et
Vice. Après il y a
Immersion Inner-Nation et
Dare I Say qui ne sont pas trop mauvaises. Quant au reste, je préfère l'oublier c'est vraiment pas ce qui fait l'album. J'ai été un peu déçu de cet album, je m'attendais à du pig squeal, du growl, du grunt comme sur leur EP mais le groupe a changé en un metalcore standard avec quelques originalités inspirées par le thrash. Il a cependant gagné en agressivité instrumentalement. Mais rien ne vaudra Massacre qui reste épique dans un pig squeal aussi agressif.
Plus d'infos sur le groupe
sur le forum et
dans cette interview.
-| Spoon |-