(Connexion, problème, lancer de box, destruction, énervement, toussa toussa...)
Metallica… Pas besoin de présentation hein… Nous sommes ici en présence de la 6eme cargaison studio de ce fameux groupe.
Resituons cet album.
Après 4 albums somptueux de talent et d’intensité, ayant donné leurs lettres de noblesses au thrash, avec les trois autres groupes du big 4 durant les années 80, Metallica opère un virage nettement plus commercial avec le Black Album. La formation est alors au sommet de sa popularité, trahissant une partie des fans de la première heure et attirant un nouveau public… Metallica amorce un début de mainstream-ation (J’aime les néologismes). Puis vinrent durant 5 ans d‘innombrables dates partout dans le monde, dégageant une énergie sans pareille en live. En 1996 enfin fut annoncé Load. La sortie de « Until It Sleeps » en single laissait planer alors le suspens sur la qualité de l’album à venir …
On peut donc s’en douter, Metallica était attendu au tournant avec cet album, la patience des fans ayant été mise à rude épreuve durant ces 5 ans…
C’est le début de la fin.
Et quel début ! C’est même un départ en trombe vers les abysses de la médiocrité musicale… « Until It Sleeps », d’une niaiserie et d’une mollesse affligeantes débute cet album, on ne pouvait pas espérer pire entrée en matière à ce niveau là…
Et le problème, c’est que tout l’album est de cet acabit. On ne peut même plus appeler ça du metal à certains moments, tellement le contenu est aseptisé et tourné vers le grand public… « 2 X 4 » en est le plus brillant exemple. D’autres titres de remplissage émaillent cet album, tels que « Wasting My Hate », et on se demande si ceux-ci proviennent vraiment de Metallica ou d’un énième groupe rock mainstream… On a même le droit à notre dose de ballades niaiseuses, pour exemple « Bleeding Me » qui aurait pu être une chanson pas mauvaise, mais qui est lamentablement gâchée par des longueurs et des répétitions qui rendent cette chanson absolument interminable…
Le groupe a honteusement vendu son âme au diable, nous ressortant même des « Baby » à tout bout de champ tel un loveur d’opérette en manque d’amour… On ne retrouve rien de la période trash/heavy, la voix de James a perdu toute sa fougue, l’intensité et l’efficacité des solos de Kirk ont totalement disparus, devenant insipides au possible, étant même constellés d’effets de guitare inutiles au possible, cherchant vaguement à embellir ces solos impossibles à rattraper de part leur médiocrité.
En étant indulgent, il n’y a que « King Nothing » qui trouve vaguement grâce à mes yeux, celle-ci étant un tantinet plus attirante que le reste des chansons de cet album.
Ce ratage d’une telle ampleur va donc marquer le début d’une longue période de médiocrité, qui ébranlera sérieusement le prestige acquis par Metallica au cours de sa période trash, et donnera lieu à d’importantes tensions internes, notamment présentes durant la période d’enregistrement de « St Anger »… Metallica ne sera donc plus jamais le même groupe, s’enfonçant dans la facilité et le commercial, l’exemple le plus flagrant étant la sortie 1 an plus tard de « Re-Load », album de chutes de la période d’enregistrement de « Load ».
Un album donc totalement raté, amorçant la descente aux enfers qui se poursuit encore aujourd’hui.
Pour qui ? Personne !
(J'profite du moment que j'ai pour la poster aujourd'hui au lieu de demain...
)
Kerozen
Et moi je vous dis @+.