Murderdolls - Women And Children Last (2010)

C'est toujours plaisant de lire une chronique positive sur un album, mais c'est aussi très intéressant d'en lire une absolument négative lorsqu'un groupe bassine les gens pendant des mois avec la sortie du nouvel album et le come-back du dit groupe, mais qu'au final l'album tant attendu semble être une grosse blague indigeste, comme un plat surgelé pas du tout décongelé, ou comme un vélo avec les pneus crevés. L'album dont je parle ici est "WOMEN AND CHILDREN LAST" des Murderdolls. Qu'est-ce que je peux aimer le travail de Wednesday 13, vraiment, de A à Z, je n'ai rien eu à redire sur sa discographie autant en solo qu'avec Maniac Spider Trash (bientôt une réédition de Dumpster Mummies, woohoo !) ou avec Bourbon Crow. Le Sir 13 maîtrise plutôt bien ce à quoi il touche, que ça soit le glam rock gentillet de Gunfire 76 ou le punk rock cradoc et déjanté des Frankenstein Drag Queens. Mais un parcours musical est rarement parfait, et il est temps pour le bonhomme de comettre la première merdasse de sa carrière qui est ce nouvel album des Murderdolls.
Comme je suis un peu de mauvaise foi, je vais allégrement rejetter une grosse part de responsabilité sur les épaules de Joey Jordisson, vu que je détèste ce type, car je trouve que la plupart des chansons sonnent TROP comme du Slipknot, là est bien le problème. Et comme je suis aussi maso, je vais rien que pour vous, faire un track by track pour que vous vous rendiez bien compte de la médiocrité des chansons (vous n'imaginez pas la torture que c'est pour moi de réécouter encore une fois cet album).

L'album commence avec une intro nommée "The World According To Revenge". Là on se demande un peu c'que c'est que cette intro. C'est vraiment indescriptible, on dirait un groupe d'ado grattouillant leurs guitare à la recherche de notes avec un son ridicule digne des pires amplis pour débutant. Ensuite les Dolls sortent le gros son avec le premier riff pas très inspiré d'une longue liste.
Le premier titre "Chapel of Blood" démarre, et il annonce bien la couleur : Une prod très propre, des gros riffs génériques sans grande personnalité répétés quasiment en boucle pendant près de 4 minutes et également, un solo sans âme. Ah oui je vous avais dit que c'était une critique négative !
"Bored 'Til Death", si est différente de part son rythme plus rapide, reste identique dans sa structure à la chanson précédente (elle se permet même de reprendre un passage d'une chanson de Wednesday 13 à savoir "No Rabbit In The Hat"). En réalité ce titre est encore pire car c'est quasiment le même riff pendant toute la chanson...
Le quatrième morceau remonte le niveau je trouve, il se nomme "Drug Me To Hell". Si la structure est encore une fois la même que les autres chansons, le riff a le mérite d'être un peu plus inspiré et le refrain d'être plus entraînant. En même temps, à force de réutiliser toujours la même formule on fini par tomber sur quelque chose de bon ! Mais bon ils auraient pû éviter de nous mettre tout les essais râtés auparavant...
Le cinquième titre, "Nowhere" m'a vraiment surpris pour une raison très personnelle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j'ai crû entendre une chanson de mon pote "TRAUMATISME", elle a absolument les mêmes éléments. Peut-être que le CD qu'il lui avait offert il y a quelques années en arrière lors d'un concert l'a finalement inspiré, le père 13... La chanson se laisse écouter, et le solo est plutôt couillu, ça change de tout les solos mous de la bite que l'album nous a offert pour le moment. Un bon titre bien glam et bien festif.
"Summertime Suicide" reste pour moi la meilleure chanson de l'album, dans la même lignée glam que "Nowhere". Elle me rappelle un peu Alice Cooper mais avec un côté bien plus "loud" et moderne, mais l'esprit et le même. C'est le genre de chansons que le publique va sûrement apprécier en live, chantant le refrain entraînant en même temps que Wednesday.
Avec "Death Valley Superstar", l'espoir que l'on avait en ayant écouter les trois dernières chansons s'envole en fumée, et la médiocrité, voire la nullité de ce qu'on a entendu au début repointe le bout de son nez.
Arrive enfin le fameux single "My Dark Place Alone", je pense que tout le monde y a déjà jetté une oreille. Cette chanson représente assez bien le genre de chansons vide d'âme que l'album contient. Au début je me disais "C'est vraiment à chier, j'imagine qu'ils ont prit la plus mauvaise chanson de l'album pour le single histoire que l'étonnement soit plus grand à l'écoute de tout les titres", bah en fait non, ça n'est qu'un exemple de ce que les Murderdolls sont capables de faire lorsqu'elles ne repompent pas les anciennes chansons des Frankenstein Drag Queens.
Neuvième piste, "Blood Stained Valentine". Si le chant de Wednesday 13 n'y est pas mauvais, les riffs ne sont pas plus inspiré qu'auparavant. On ne retient pas vraiment grand chose de ce type de chansons... Il reste encore six pistes à écouter et j'en ai déjà plus que marre. Parce que oui en plus d'être vide, l'album est long... bordel de merde !
Bon, on enchaîne et "Pieces Of You" commence. A ce stade là je ne sais vraiment plus quoi dire, j'ai l'impression de répéter la même chose à chaque fois à savoir que 1) c'est vide 2) les riffs sont pauvres 3) le solo (qui pour le coup ne va pas du tout avec le reste de la chanson) est chiant. Je l'ai dit encore une fois... Et j'ai l'impression que je vais encore le redire avant la fin de l'album.
"Homicide Drive" tient la onzième position sur la tracklist. Mais, vraiment, qu'est-ce qu'on a fait aux Murderdolls pour qu'ils nous fassent ça ? Encore ils nous auraient fait UNE chanson dans ce genre, on aurait passé l'éponge, mais ils réutilisent la même recette pour quasiment toutes les chansons, c'est de la torture, SURTOUT QUAND LES CHANSONS SONT MAUVAISES.
Vient le moment drôle de l'album : "Rock'n'roll is all I got". J'dis drôle parce que c'est une chanson qui parle de rock'n'roll, et ça n'est pas une chanson de rock'n'roll. C'est comme si un rappeur nous faisait une reprise de "I love rock'n'roll", ou que Motörhead nous sortait une chanson où ils déclareraient leur amour à la salsa.
Là ça devient difficile, parce que l'album approche de sa fin, mais il y a encore trois chansons à écouter. Putain c'est vraiment long... le titre "Nothing's gonna be alright" n'arrange pas les choses, on a même l'impression que le temps s'allonge, exprès pour vous foutre les nerfs, ou tout du moins pour me les mettre... Remarquez que maintenant j'évite de décrire concrètement les chansons vu que de toute façon c'est exactement la même chose depuis le début. Au moins ça me fait gagner du temps.
"Whatever you got, I'm against it" sonne plus punk que le reste de l'album, mais plus comme du punk californien de seconde zone comme on a tellement l'habitude d'entendre. On verrait presque tout ces skaters débiles de 16 ans se casser la gueule de leurs rampes pendant que la chanson passe en B.O derrière. Certains vont sûrement aimer, moi je hais ce genre de riffs asseptisés et gentillets.
PUTAIN C'EST LA DERNIERE CHANSON !!! Pardon, c'est que là j'ai l'impression de recouvrer la liberté, comme un taulard qui sort après 20 ans d'incarceration, ou comme un curé partit en mission en Afrique, et de retour dans sa paroisse pour caresser les belles têtes blondes de la chorales avant de les inviter à se confesser (inutile de vous compter la suite, vous l'aurez deviner !).
"Hello, Goodbye, Die" se présente comme un morceau énergique, une sorte de feu d'artifice final de jemenfoutisme typiquement rock'n'roll, mais malheureusement ça a plus le goût d'un pétârd mouillé. C'est que ça ne change pas vraiment de ce qu'on a entendu jusqu'à présent, hein !

En résumé... Women And Children Last est une énorme déception, un album dont on a énormément entendu parlé mais très loin de la bombe qu'on attendait (mais évidemment nombreux vont être ceux qui vont lécher le cul des Murderdolls juste parce que c'est les Murderdolls, sans vraiment juger la qualité pitoresque de l'album). Si les Murderdolls du premier album étaient de retour, ça aurait été génial, mais là c'est carrément un autre groupe, car même si certaines chansons sont festives, ça n'est pas le même amusement débile et horrifique qu'ils nous avaient offert la première fois, c'est vraiment tout autre chose. Notez, une fois de plus, que j'adore tout ce qu'à fait Wednesday 13, mais je détèste le travail de Joey Jordisson (et je détèste le mec aussi), et ma conclusion est qu'il a voulu mettre beaucoup trop de Slipknot dans les Murderdolls. Faut pas oublié que Joey n'est QUE le guitariste du groupe, pourtant, lorsqu'on se penche sur le groupe, on a l'impression qu'il en est le coeur, et que sans lui ça ne marcherait pas. Excuses moi Joey mais un guitariste ça se remplace (surtout quand il a un niveau très moyen), mais la voix de Wednesday est irremplaçable.
Donc, riffs répétitifs, lourds, et sans âme, production hyper lisse, solos la plupart du temps très chiants, pas énormément de paroles qu'on se surprend à chantonner pendant les chansons, bref, cet album va plaire soit à ceux qui voudront lécher le cul des Murderdolls, soit ceux qui sont adeptes de "metal" ou de "rock" très commercial et facile d'accès.

Hello, Goodbye, DIE

Cet album de ce que j'ai lu jusqu'à présent, soit il est adoré, soit il est détesté, faudra que j'y jette une oreille prochainement afin d'en donner mon avis. J'espère ne pas être autant déçu ! Cela dit, good job !

J'espère pour toi aussi, c'est pas un plaisir de cracher sur le travail d'un mec dont j'ai jusqu'ici vraiment apprécié le travail, mais là c'est pas possible, ça perd de son authenticité et donc pour moi de son charme.

"Donc, riffs répétitifs, lourds, et sans âme, production hyper lisse, solos la plupart du temps très chiants, pas énormément de paroles qu'on se surprend à chantonner pendant les chansons, bref,..."

Au final je suis plus ou moins d'accord, en fait je trouve que tout se ressemble à peu de choses près et qu'on s'emmerde. J'avoue avoir hoché la tête après l'intro mais j'ai vite déchanté (déjà le long de cette chanson). De la 10 à la 15 ème j'ai écouté quelques morceaux, rien d'emballant non plus.

Déçu, alors que j'aimais bien la chanson balancée en avant-première, c'est dommage mais souvent comme ça. (Et perso' j'aime bien Joey, mais derrière une batterie..)

Pas du tout du même avis mais bon je peux comprendre ce que t'as pas aimé... moi j'ai accroché direct.

Koma a écrit:

"Donc, riffs répétitifs, lourds, et sans âme, production hyper lisse, solos la plupart du temps très chiants, pas énormément de paroles qu'on se surprend à chantonner pendant les chansons, bref,..."

Au final je suis plus ou moins d'accord, en fait je trouve que tout se ressemble à peu de choses près et qu'on s'emmerde. J'avoue avoir hoché la tête après l'intro mais j'ai vite déchanté (déjà le long de cette chanson). De la 10 à la 15 ème j'ai écouté quelques morceaux, rien d'emballant non plus.

Déçu, alors que j'aimais bien la chanson balancée en avant-première, c'est dommage mais souvent comme ça. (Et perso' j'aime bien Joey, mais derrière une batterie..)

Tu parles de Chapel of Blood ? Oui moi aussi j'ai un peu hoché la tête sur l'intro mais bon, pareil que toi ça n'a pas duré longtemps.
Puis 15 titres, je trouve que c'est trop pour un album de ce genre, même après 8 ans d'absence.

Ok... merde même sur ebay je les trouve pas... y doivent bien exister qqpart bordel..

Voilà j'ai écouté ce nouvel album des Murderdolls (la version avec 3 titres inédits) et je trouve l'ensemble pas trop mal !

Bien sûr comme vous l'avez fait remarquer, rien de très emballant non plus pour 15 morceaux (enfin 18 pour moi) mais malgrè tout quelques bons titres comme Drug Me To Hell, Nowhere ou Summertime Suicide. Je trouve Nothing's Gonna Be Alright pas mal aussi !


En fait, le côté plus heavy de "Skeletons" de Wednesday, à certains abords, n'a fait que se poursuivre sur ce nouvel album des Murderdolls, mais beaucoup trop, et pas de manière très originale !

J'écoute ce nouvel album bientôt, j'ai juste eu l'occaz' d'entendre Drug Me To Hell jusque là que j'ai trouvé plutot cool, je verrai la suite !