[Live Report] BON JOVI - Europe - Juin 2010

Episode 1 - Palais Omnisport Paris Bercy - 16/06/2010

La dernière fois que BON JOVI avait joué en France, c'était il y a 9 ans dans un POPB remplis ras-la-gueule et debout du début à la fin du set.
Un concert inoubliable!
Depuis, force est d'avouer que les productions discographiques du gang du New Jersey n'ont plus atteint la qualité de leurs disques d'antan, ce qui n'a pas empêché BON JOVI de demeurer dans le top des artistes en termes de revenus grâce à des tournées en permanence sold-out.
Si aucune de ces tournées ne s'était arrêtée dans l'hexagone, c'est en raison du cachet très élevé demandé par le groupe (on parle de 1 million de $). Un Stade de France avait été réservé en 2006 suite au succès de l'album et du single Have a nice day, mais le producteur avait fini par renoncer en raison d'un risque financier jugé trop important.

Mais tout cela ne répond pas à la question de Bruno, à savoir: BON JOVI a-t'il bien fait de couper en deux une série de 12 (!!!) dates à l'O2 Arena pour venir voir le public Français?

Début de soirée sympa avec une très bonne première partie (ONE REPUBLIC), puis, à 20h55 la lumière s'est à nouveau éteinte sur un POPB archi-comble (en dépit de tarifs élevés et de ventes de disques assez faiblardes dans l'hexagone) .
Une vidéo d'introduction défile sur les écrans avant que ceux-ci ne se lèvent pour révéler le groupe qui vient d'entamer un "Blood on blood" repris à l'unisson par 17000 voix.
D'emblée, le son est clair, très puissant, le groupe semble en forme, ça s'annonce bien!
Ce premier titre est enchaîné avec le single "We weren't born to follow" et le brulot "You give love a bad name" avant que la musique marque une pause et que Jon ne s'adresse au public.
Tout à l'heure je parlais de "public Français" mais c'est un abus de langage au regard du nombre de nationalités visibles à Bercy mercredi dernier. J'ai personnellement recensé des Russes (grosse délégation), des Espagnols, des Portugais, des Américains, des Brésiliens, des Chiliens, des Serbes, mais je suis sur qu'il y en avait beaucoup d'autres.
Mais revenons au show.
J'ai parlé du son, clair et très puissant, le reste du show était du même acabit.
Outre un puits de lumière surplombant la scène circulaire (The Circle), le gros du show était basé sur un incroyable jeux d'écrans mobiles et entièrement modulables. Splendide !!!
Sur scène, si Jon et Richie assurent la majeure partie du show, ça joue néanmoins très collectif, les deux "guest mucisians" ayant également droit à leur part d'exposition.
La set-list? Comme d'habitude avec BJ, la set-list de la tournée est composée de trois-quart de titres "fixes" et d'un quart de morceaux variant d'une date à l'autre. Il en résulte un équilibre quasi-parfait entre la promotion du nouvel album, les classiques incontournables, et les quelques surprises pas jouées depuis des lustres et destinées aux fans.

- Blood on blood
- We weren't born to follow
- You give love a bad name
- Raise your hands
- Born to be my baby
- Lost highway
- When we were beautiful
- Captain Crash & the beauty queen from Mars
- We got it goin' on
- Bad medicine / Pretty woman
- Lay your hands on me (Richie Sambora lead vocals)
- Bed of roses
- I'll be there for you (acoustic)
- Something for the pain (acoustic)
- Someday I'll be saturday night (acoustic)
- I'll sleep when I'm dead
- It's my life
- Work for the working man
- Who says you can't go home
- Keep the faith

- Let it rock
- In these arms (David Bryan lead vocals)
- Wanted dead or alive
- Livin' on a prayer

Au final 2h20' d'un show extraordinaire et pêchu. BON JOVI confirme que même si son age d'or discographique est désormais bien loin derrière lui, il demeure une véritable valeur étalon sur scène.


Episode 2 -O2 Arena - London - 25/06/2010 (with Kid Rock)

Je vous ai déjà dit que l'O2 était un lieu extraordinaire? C'était la troisième fois que j'y mettais les pieds, et ça m'émerveille à chaque fois tellement c'est bien conçu et bien organisé.
Une fois sorti du métro et entré dans la place, j'ai pu prendre du cash, aller au merchandising, visiter l'expo photo consacrée à BJ, bouffer un truc, avant de finalement me décider à franchir les contrôles.
A partir de ce moment, ça m'a pris moins de dix minutes, arrêt au bar compris, pour être assis à ma place, au niveau 1, pile-poil face à la scène.
Vous imaginez un truc comme ça à Bercy (ou n'importe où en France d'ailleurs)?

L'O2 Arena était en configuration "full seated", ce qui ramène sa capacité à environ 17 000 personnes. Au total, en douze dates ce sont plus de 200 000 spectateurs qui auront vu BON JOVI à Londres.

Mais revenons à la musique.

J'ai été bien inspiré d'aller m'assoir assez tôt, car il n'était pas 19h15 quand la salle (à moitié vide ) s'est éteinte et qu'un gars s'est pointé sur scène pour annoncer " ... from Detroit City ... KID ROOOOCK !!!".
Et ça a démarré à donf' d'emblée sur un "Rock n' roll Jesus" pêchu à souhait. J'étais aux anges !!!
Formation très "seventies" avec choristes, percus et sax, son clair et puissant, énergie à revendre, Kid Rock a enchanté l'O2 Arena avec des titres issus de son répertoire mais également des reprises bien senties (Sly & The Family Stone, Rolling Stones).
Passant du piano à la guitare, des platines à la batterie, passant beaucoup de temps sur l'avant-scène au contact du public, ce gars est vraiment un "tout bon" sur scène. La dernière fois qu'une "première partie" (peut-on légitimement le qualifier ainsi?) m'a mis une telle claque, c'était Chris Cornell au POPB avant Lenny Kravitz. Ceux qui y étaient apprécieront la comparaison.
Mais s'il est l'incontestable maître de cérémonie, le "bad ass" du Michigan n'oublie pas de rendre un hommage appuyé à l'American Band qui l'accompagne en live (par opposition à American Idol).
Au bout de 50 minutes, tout ce petit monde salua la foule avant de conclure sur l'inévitable "All summer long".
Kid Rock, c'est un peu le triomphe de la "plouc attitude", c'est américain à 200%, mais c'est complètement rock n' roll et terriblement jouissif. N'ayant aucune chance de le voir chez nous, c'est son nom sur le ticket qui m'avait décidé à retourner voir BON JOVI 10 jours après Bercy. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne regrette pas mon choix. Kid Rock sur scène, c'est géant !!!

Quand les lumières se sont rallumées, il y avait beaucoup plus de monde qu'une heure plus tôt.
La bière aidant, il était temps d'aller visiter l'un des 548 toilettes de l'O2 (encore un point sur lequel nos concepteurs de salles de spectacles pourraient s'inspirer). A l'intérieur de ces toilettes, des hauts-parleurs annonçant à intervalle régulier le temps restant avant la reprise du spectacle.

20h40: noir, et début de la vidéo d'introduction de The Circle Tour.
Le concert débute par la même salve qu'à Bercy, le public est debout et chante à s'en faire péter les poumons.
Contrairement à Paris, la scène est au fond de la salle, il n'y a donc aucun spectateur derrière. Ca, plus l'inévitable coté bien aligné du public du à la configuration "full seated", font que je n'ai pas ressenti à Londres cette ambiance de "chaudron" que j'affectionne tant dans un POPB bondé.
Le public était très familial et connaissait par cœur la moindre chanson. C'est sans doute ce qui a permis au groupe de proposer une set-list plus calme et un peu moins axée "tubes" que celle jouée dix jours plus tôt devant des francophones.
J'ai donc eu la chance d'assister à un set différent de celui de Paris, avec 30% de titres non joués dix jours plus tôt.
Si Jon semblait avoir quelques problèmes de voix, il a su employer tout son métier pour s'économiser par moments afin d'être capable de coller la chair de poule aux 17 000 spectateurs sur certains titres, en particulier une remarquable reprise du "Hallelujah" de Leonard Cohen accompagné uniquement par le clavier de David Bryan.
J'ai vraiment été frappé par le coté "intime" que Jon Bon Jovi a su donner à cette salle gigantesque, mais remplie d'un public conquis d'avance et parlant la même langue que lui. Un grand pro.
Autre moment fort du show: le retour sur scène de Kid Rock (ainsi que ses choristes et son saxophoniste) pour un "Old time rock n' roll" endiablé.

https://www.youtube.com/watch?v=G9N4DToWisc&feature=player_embedded

La suite du concert fut un peu plus classique, avec la magnifique mise en scène sur "Work for the working man" et la même fin en apothéose qu'à Bercy.

- Blood on blood
- We weren't born to follow
- You give love a bad name
- Born to be my baby
- Story of my life
- In these arms
- Superman tonight
- Lay your hands on me
- Captain Crash & the beauty queen from Mars
- We Got It Goin' On
- Bad medicine / Old time rock n' roll (with Kid Rock)
- Homebound train (Richie Sambora lead vocals)
- Hallelujah
- Blood money (acoustic)
- Santa Fe (acoustic)
- The last night (acoustic)
- I'll sleep when I'm dead
- Work for the working man
- It's my life
- Who says you can't go home
- Keep the faith

- When we were beautiful
- Wanted dead or alive
- Livin' on a prayer

Ca avait l'air énorme. Quelles setlists d'ailleurs !! On voit que t'as passé de bons moments lors de ces deux soirées, c'est indéniable. Bon report !

Excellent setlist ! Je t'envie, j'aurais aussi aimé voir Bon Jovi.

Ca avait l'air vraiment génial *__*